L’instant

Sans doute une affaire de quelques secondes, Michel Le Brigand part en quête de l’instant pour trouver un trésor que la réalité n’aurait pas fourni dans son cours habituel de l’agir. Se mettre aux aguets, déplacer le port de tête, s’épancher à contre-emploi. Il s’agit de se mettre en travers du temps, de le concasser pour développer un regard dans l’interstice. Cette mission d’espionnage s’effectue dans la plus grande solitude, tantôt bredouille, tantôt jubilant. L’art de la fuite en avant.

À PROPOS DE MICHEL

ECRIVAIN & POÈTE

Michel LE BRIGAND basé à Nantes, il exerce une activité professionnelle de consultant formateur, il exploite ses déplacements fréquents dans l’Ouest pour s’inspirer au fil de circuits voulus, perçus comme esthétiques. L’écriture est un geste de vie avant d’être un support audio, visuel, papier. L’instant est le point nodal.

Il est né à Saint Malo en 1964. Il publie son premier livre Corrections chez Balle d’Argent en 1995. En 2024, il publie son onzième livre Cités radieuses au croisement de deux écritures et d’illustrations.Il croise peintres, photographes, dessinateurs avec qui il crée des œuvres en tandem. Chaque projet est l’opportunité d’une mise en forme en cohérence avec le fond.

Michel LE BRIGAND mène des expériences autour de l’écriture qui l’amène à créer la revue Dernier aperçu avant impression, à écrire le livret d’une pièce d’objets manipulés, le rôle de Pierre Ménard dans Don quichotte à France Culture. Auteur d’une quinzaine de pièces sonores et de chansons, il réalise également des clips.

Il a choisi la plupart du temps d’être autonome et de suivre chaque projet de A à Z de la recherche au suivi de fabrication en passant par la mise au point d’un protocole d’écriture.

  • Mon fils n’arrive pas à trouver le sommeil. Quand le jeu vidéo s’arrête, il me dit des insultes Je lui réponds « je m’excuse, je n’ai plus de réseau » Mais heureusement, Internet revient et il s’apaise. Alors je lui mets les écouteurs sur les oreilles et lui caresse le cerveau dans le sens du poil.

    Comité d’entreprise Renault au retour de Disneyland

  • Si ma mère était la ménagère parfaite moi je nettoie tout au produit à vitres. Vous savez quoi ? Je vis seule comme une huître, avec mon chat. Pour un panier de cent euros par mois je mange toujours les mêmes biscuits comme ça, je m'en lasse plus vite.

    Nantes, octobre 2017

  • On a toutes des pantalons et des blousons. A la pause, on se tient par la conversation. On en bave de joie. C’est le soleil qui nous fait ça.

    Nantes, octobre 2017

  • Pour arriver à survivre dans les rues du trou du cul du monde, j’ai décalaminé le pot de ma mob.

    La Flèche, janvier 2017

  • Avant, je me souviens, on tirait la caravane avec une voiture, maintenant je tracte ma voiture avec le camping car. CHAUSSON, c'est le nom de mon camping car. Dans mon CHAUSSON, je roule avec ma polaire pour ne pas allumer le chauffage, sinon, je m'endors au volant et comme Marie-Georges dort déjà ça pourrait faire deux morts de plus sur les routes sans compter la brochette de véhicules

    Route Nationale 165, à la hauteur de Mouais, octobre 2017

  • Aujourd’hui, je vois des psychopathes partout (Je ne suis pas toujours d’humeur à être prise). Faut dire, « t’es jolie », c’est tout de suite au lit ! A part ça je m’occupe des gosses le midi. Ça fait du bruit mais c’est pas méchant du tout. Et puis y a un animateur, il est BG comme beau gosse. Ça pourrait m’mettre en mode tigresse.

    Nesmy, juillet 2016

  • Pour retrouver des marges de manœuvre, je frotte ma chance sur le bar, il suffit de faire un carton, avec un jeton. Allez ! Au travail !

    La Flèche, janvier 2017

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